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  • 51'
  • Auteurs : Daniel Lainé, David Geoffrion, Philippe Lafaix
  • 21-08-2020
  • Master : 2964

MADAGASCAR, SIBERIE, CONGO : LES TRAJETS DE L’ENFER | France 5 | Les Routes de l'Impossible

Un adage dit que la précipitation tiendrait à la peur, la lenteur au courage.  Aux confins de tous les continents, nos reporters ne cessent de le vérifier… Des ornières abyssales de Madagascar, aux murs de neige de Sibérie, en passant par les eaux du sournois fleuve Congo… nos caméras ont accompagné des conducteurs dans leurs combats insensés avec la nature. Une nature qui ne leur épargne rien. Sur ces pistes ou ce fleuve, chaque kilomètre est arraché au prix d’efforts surhumains. Tous font preuve d’un courage et d’une patience admirable. Pourtant, même les plus aguerris craquent. Chaque printemps, les brumes glaciales du Lac Baïkal en Sibérie sonnent le départ d’un voyage éprouvant pour Dimitri, sur la rive nord du lac. Avec ses hommes il part ravitailler les Evenks, des éleveurs de rennes qui vivent isolés sur les hauts plateaux sibériens. Seul Dimitri accepte encore d’affronter les 65km qui le sépare du village. Sur la route la neige forme des remparts presque infranchissables, même pour un camion à 6 roues motrices. Il peut mettre des jours pour les parcourir. Il n’a souvent pas d’autre choix que de transformer son camion en bulldozer de fortune afin d’écraser les arbres qui lui barrent la route. Autre hémisphère, même dévouement et mêmes… galères ! En période de cyclone à Madagascar, ornières, glissements de terrain, boue et inondations rendent les routes impraticables. Au volant d’une improbable épave, Sido continue quand même d’approvisionner les villages les plus reculés. Il emprunte notamment la Route Nationale 5a, qui n’a de nationale que le nom. Abandonnée par l’Etat, la piste relie Ambilobe, au Nord-Ouest de la Grande île, à Vohémar, au Nord-Est. 160 kms surnommés « la piste de l’enfer ». Dessus, la vitesse de Sido plafonne à 5km/h… Sur le fleuve Congo, en Afrique de l’Ouest, c’est aussi le rythme de croisière du Gbemani. Depuis que la route à disparue, le fleuve est devenu la seule ligne de vie pour relier Kinshasa la capitale à Kisangani la troisième ville du pays. Un périple qui serpente sur 1700 km, dans le danger permanent. Les panneaux de signalisation indiquant les rochers et les épaves n’existent plus et la seule carte à bord date de la colonisation belge. Le capitaine et les copilotes doivent naviguer à vue jour et nuit. Sur le bateau d’un autre âge, 2000 passagers s’entassent les uns sur les autres pendant plusieurs semaines, sans eau ni électricité. Au cours du voyage, tout peut arriver. Un voyage en enfer qui va durer trois semaines.


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