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  • 52'
  • Auteur : Anouk Burel
  • 17-06-2021
  • Master : 3071

VIRUS, REGARDS DE PHOTOGRAPHES | LCP | DébatDoc

Cinq photographes français témoignent de leur séries photographiques réalisées pendant la pandémie. Au-delà de leur travail, ce film explore les perspectives différentes et complémentaires de ces photographes sur le même évènement planétaire, preuve que le métier de photographe est à la fois un regard singulier sur le monde et une façon d’interagir avec lui. Les rues de Paris vide peuvent être apaisantes ou angoissantes, selon les regards et les techniques photographiques employées. Eric Bouvet a travaillé à la chambre grand format, et ses tirages donnent l’impression que le virus flotte partout dans la ville. Antoine d’Agata, de l’agence Magnum, a choisi lui de travailler pendant deux mois et demi avec un appareil photo thermique pour capter la chaleur des corps, avec leur charge de mystère, de tensions, de peur et d’universalité. Chacun de ces photographes est habitué à travailler sur des terrains de guerre ou dans des contextes particulièrement difficiles. Pourtant, cette année de Covid semble les avoir tous profondément éprouvé. Peter Turnley, photographe franco-américain confie avoir été terrifié durant toute cette année, par peur d’attraper le virus. Laurence Geai est encore hantée par les photos qu’elle n’a pas pu réaliser, faute d’accès suffisants. Corentin Fohlen travaille toujours sans relâche sur les sans-abris, un an après le début de la pandémie. Les témoignages poignants de ces cinq photographes, réalisés dans des cafés vides de la capitale en pleine pandémie, ouvrent  surtout une réflexion sur  l’importance de la vulnérabilité dans ce métier. Comme le confie Antoine d’Agata « On pense souvent qu’il faut être fort mais dans mon expérience, c’est le contraire. Je m’évertue à rester fragile et à la merci de ceux que je photographie ».


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