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  • 60'
  • Auteur : Valentine Bossi-Bay
  • 08-05-2022
  • Master : 3187

LE BRUIT : ENNEMI PUBLIC NUMERO 1 | TF1 | Reportages

Vivre dans l’enfer du bruit, c’est le quotidien de près de 25 millions de Français. Selon la dernière étude de l’Organisation Mondiale de la Santé, le bruit est la deuxième cause environnementale de mortalité dans le monde, juste derrière la pollution atmosphérique ! Source de nombreuses pathologies, il engendre troubles du sommeil, obésité, diabète, anxiété, ou encore maladies cardiovasculaires.

 

Pas toujours évidentes à prouver, les nuisances sonores font souvent débat. Reste que ce fléau des temps modernes gâche la vie de nombreux riverains nuit et jour. Pendant 6 mois, nous avons suivi le quotidien de ces Français, qui ont fait du bruit l’ennemi public numéro 1.

Paris vient d’être désignée comme la pire ville d’Europe en termes de pollution sonore. Parmi les nuisances pointées du doigt : les chantiers qui pullulent dans la capitale. Notamment dans le 12ème arrondissement, où se construit un immeuble de 6 étages juste sous les fenêtres de Martine et de Didier. « J’ai envie de pleurer. Il y avait des arbres ici, un cèdre de l’Himalaya. On a une soixantaine d’arbres qui ont été abattus, c’était une réserve d’espaces verts non constructibles ! Et ça me stresse énormément, parfois il y a comme des coups de bélier. » À bout, ils vont tout faire pour faire entendre leur voix auprès de la mairie de l’arrondissement et du promoteur en charge du chantier.

Dans le Puy-de-Dôme, l’église du petit hameau de Boisséjour divise les habitants. En cause, ses cloches et leurs 564 sonneries, de jour comme de nuit. Pour Gaël qui habite à 50 mètres, le carillon est devenu insupportable, à tel point qu’il l’empêche de dormir. « On n’est pas complètement apaisé, c’est une fatigue qui s’accumule un stress. On n’arrive pas à dormir, c’est haché, on n’a pas des nuits complètes» Pour trouver une issue à ce problème sonore, Madame le maire a décidé d’organiser un référendum. Qui remportera la bataille des cloches ?

A Albi, une dizaine de riverains s’est réunie pour partir en croisade contre le bar étudiant de la ville. A la tête de ce collectif, Marc, dont la maison donne sur la terrasse de l’établissement. Entre les cris des clients et le son des basses qui vibrent jusqu’à 2h du matin, lui et ses voisins ne trouvent plus le sommeil. « Le soir, je vais ressentir jusque dans mon lit ce boum boum des basses et je mets mes bouchons d’oreilles, mais ça ne sert à rien…Vous avez les nerfs qui montent et vous vous dites j’aimerais me reposer et c’est pénible. » Pour tenter de résoudre ce conflit, le petit groupe va faire appel à un conciliateur de justice. Alors arriveront-ils à trouver un terrain d’entente ?

En vallée de Chevreuse aux beaux jours, c’est le défilé des voitures de sport et des grosses cylindrées, au grand dam des riverains dont Gessie et son gîte. Installée le long de la RD91, la patronne voit ses clients diminuer un peu plus chaque année à cause du bruit de la route. « Quand j’ai acheté ici, c’était pour avoir une maison à la campagne. Je ne m’imaginais pas que 10 ans après, ce serait un boulevard périphérique devant ma porte, c’est clair. » De leur côté, les pouvoirs publics tentent de trouver des solutions. Les contrôles de gendarmerie à répétition pourraient en être une. A moins que ce ne soit l’installation d’un tout nouveau radar, en phase d’expérimentation, qui mette fin à leur calvaire.

 


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