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Egypt
  • 30'
  • Auteur : Michaëlle Gagnet
  • 05-04-2014
  • Master : 2334

ÉGYPTE, LE TOURISME EN BERNE, SIX ANS APRÈS | la suite | France 2

En 2008, les Français avaient élu l’Égypte comme leur destination préférée. Ils étaient 600 000 à y venir chaque année, et les voyagistes rivalisaient de propositions dans tout le pays. Nous avions suivi quelques spécialistes du pays qui défrichaient encore de nouveaux circuits, dans le désert blanc ou sur les bords du Nil. Une révolution, un coup d’État et quelques attentats plus tard, les Français ont déserté le pays. Depuis 2011, l’Égypte affronte sa plus grande crise économique. L’industrie du tourisme, troisième source de revenus en Égypte, s’est effondrée. La chute de fréquentation des sites archéologiques y est de 70 %. 2014 s’ouvre sous de mauvais hospices : le 16 février, 4 touristes sud-coréens ont été tués dans un attentat suicide. C’est la première fois depuis 2009 que des touristes sont visés. Comment les voyagistes tentent ils à nouveau d’attirer les touristes ? Comment le pays gère-t-il cette catastrophe économique ? Pour le comprendre, nous sommes partis à la rencontre de ceux et celles que nous avions filmés en 2008. Nous nous sommes embarqués sur un bateau de croisière. À l’époque, 350 bateaux naviguaient sur le Nil. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une trentaine. Pourtant, les agences de voyage bradent les prix. Les rares voyageurs que l’on croise sur les bateaux et les sites archéologiques sont allemands, russes, anglais. Les Français sont rares. S’ils ont déserté le pays, c’est que le ministère des affaires étrangères a fortement déconseillé aux voyageurs de venir en Égypte. Côté égyptien, on multiplie les opérations séductions, notamment dans la vallée du Nil, qui reste épargnée par les affrontements. Sur le bateau à vapeur d’un grand voyagiste français, après six mois d’arrêt, les Français reviennent peu à peu. Mais pour les indépendants, comme Sara qui loue huit bateaux à voile et propose un tourisme écologique, l’avenir est plus qu’incertain. Quand aux côtes de la mer Rouge, elles sont désormais fortement déconseillées depuis les attentats du 16 février. Quelques semaines avant cet acte terroriste, nous nous étions rendus dans ces stations balnéaires prisées pour la plongée sous-marine, un des seuls endroits où les touristes continuaient de venir. Ils s’y sentaient en sécurité. Aujourd’hui, il n’y a plus personne.


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