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  • 60'
  • Auteurs : Guillaume Barthélémy, Valentine Bossi-Bay
  • 13-02-2022
  • Master : 3163

LES ENTREPRENEURS DU MADE IN FRANCE | TF1 | Reportages

Le « Made in France », il serait salutaire pour nos entreprises, nos emplois et nos terroirs… tout en garantissant une qualité maximum aux consommateurs. Mais pour les entrepreneurs, fabriquer 100% français est encore un pari. Quelques hussards du terroir, tous secteurs confondus, y compris les plus incongrus… ont pourtant choisi de tout miser sur cette tendance. Vont-ils parvenir à atteindre leurs objectifs sans dévier de la ligne 100% français ? Dans un monde où la concurrence est rude, cet argument France suffira-t-il à faire mouche ?

Au Puy-en-Velay, Brendan a décidé de raviver la flamme … de sa ciergerie. Depuis plus d’un siècle, l’entreprise produit et livre des bougies aux paroisses et églises françaises. Cette année, le jeune dirigeant a décidé de bousculer le savoir-faire de l’entreprise familiale. Il mise sur de nouveaux cierges à la décoration un peu moins classique, toujours un risque dans ce milieu plutôt conservateur : « On n’a pas trop le droit de faire du « free ride » mais il faut parfois allez sur les bordures de piste pour chercher la zone pas encore tracée. » Frappé par la crise sanitaire et les fermetures d’églises, Brendan doit trouver un autre marché pour sauver son entreprise…Celui des bougies en seau pour les viticulteurs. Placée dans les champs, elles empêcheront les vignes de geler. Mais lors des premiers tests, le jeune entrepreneur va avoir une très mauvaise surprise.

Nathalie, 50 ans, est une passionnée d’un genre à part. Tout comme sa microentreprise ! Nathalie a fondé la première marque de friandises pour chiens 100% françaises, cuisinées avec des produits bio, locaux et de saisons. Du haut de gamme : « Mes clients font attention à ce qu’ils mangent et ils font attention à ce qu’ils donnent à leur chien. Ma clientèle veut savoir comment s’est fabriqué, avec quoi s’est fabriqué et ou je vais chercher mes ingrédients. » Le concept plait, alors cette année elle s’agrandi et s’offre une « cuisine professionnelle ».  Mais entre les artisans qui la lâchent pour l’installation de ses meubles, la recherche d’aliments d’exception pour ses recettes, et la confection de ses recettes, la chef d’entreprise a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre.

 

En Alsace, Pierre a encore une idée folle : fabriquer un velours d’été, en lin 100 français. Une première. La France est le premier producteur de lin dans le monde. Pourtant, près de 80% du lin qu’elle produit part en Chine pour être transformé en textile. Une aberration pour Pierre qui se bat dans son Alsace natale pour faire exister une filière française complète du lin, et inverser la tendance à la délocalisation de l’outil industriel : « Tout partait en en Inde ou au Pakistan. Je pense que l’on était dans une folie collective, dans un suicide collectif. Je dirai que c’est le bon sens qui revient ». Pour autant, la partie n’est pas facile. Son volontarisme suffira-t-il à venir à bout des problèmes financiers et des questions techniques insolvables ?

Ronan s’est donné une mission : sauvegarder l’excellence Française. Il est le dernier représentant d’une lignée d’ébénistes. Huit générations de travail du bois de père en fils. Ici, réaliser un montant pour une table en bois, peut prendre une semaine. Pas vraiment la tendance : « Le temps d’aujourd’hui n’est pas propice à valoriser énormément d’heures de travail, on veut tout rapide, on ne veut tout pas cher, tout ceux-ci, tout cela. Et du coup, on devient des métiers musés. Il faut se battre contre vent à contre marée pour faire valoir et valoriser et perpétuer. » Pour mettre en évidence son entreprise et pérenniser les emplois, Ronan veut présenter une pièce unique au grand rendez-vous des professionnels du patrimoine, à Paris. Son buffet iconoclaste sera-t-il à la hauteur de tous ses espoirs


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