CORSE, SARDAIGNE : QUI EST LA REINE DE LA MEDITERRANEE ? | M6 | Zone Interdite

Côté pile, la Corse-du-Sud. Côté face, la Sardaigne du Nord. Deux joyaux de Méditerranée mais aussi deux rivales qui font toutes les deux rêver les touristes. Chaque été, 6 millions y mettent le cap, en quête de plages immaculées et d’un arrière-pays montagneux.  Elles partagent le même défi : attirer le maximum de vacanciers tout en préservant la nature, l’identité de leur île, leur culture, leur terroir.

Sur la côte du sud de la Corse, de Bonifacio à Porto-Vecchio, la mer est prise d’assaut et dès 8 heures du matin, les rues étroites de la citadelle étouffent et les locaux aussi. Dans le port, son directeur et les commerçants attendent la saison estivale de pied ferme. Le secteur du tourisme représente 39% du PIB de l’île. Les plages mythiques près de Porto Vecchio, où de nombreuses familles tiennent d’une main de fer leur paillote, en attestent. Face à cette foule, les locaux tentent de disparaître dans l’arrière-pays où s’organise la résistance… Car cette année, une mesure secoue la région :  à cause des touristes avides de montagne, les canyons bondés comme chaque été, sont désormais inaccessibles même aux Corses ! Il faut être accompagnés par un guide. Les autonomistes comptent bien prendre ce nouveau dossier en main. Ceux-là-même qui ont protégé le littoral corse dans le passé, vont tout faire pour préserver leur montagne des touristes en quête malgré tout, de tranquillité…

Si la Corse tente par tous les moyens de trouver un équilibre entre tourisme et authenticité, la Sardaigne quant à elle, a décidé d’ouvrir les vannes. Porto Cervo, le Saint-Tropez sarde, où débarque chaque année la jet set mondiale, en est le parfait symbole. Quant à l’est de l’île, c’est toute la côte qui a été bétonnée.

Pour retrouver l’identité de cette île, il faut s’éloigner plus au sud. Dans l’arrière-pays, de nombreux Français ont même investi dans des villages sardes reculés. Ils se retrouvent chaque année dans des maisons secondaires qu’ils ont achetées pour une bouchée de pain. Loin des paillettes de Porto Cervo, ils recherchent ici l’esprit sarde, qui ressort à chaque fête de village !